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Pourquoi Twitter n’active pas la suppression automatisée des comptes néo-nazis ?

Dernière mise à jour : 22 nov. 2020

Ces filtres pourraient supprimer les comptes des politiciens du GOP (ndT : Républicains américains)


Éjecter des néo-nazis de Twitter, est-ce un processus simple ? Probablement pas. Peut-on au moins prendre des mesures pour punir les tweets racistes ? Probablement, mais tout le monde ne serait pas satisfait de la liste des comptes frappés par ce bannissement pour discours de haine.


Avec une base d'utilisateurs de 321 millions de tweeters mensuels, soit quelques millions de moins que la population américaine totale, le site de micro-blogging pourrait aider à freiner la propagation du discours de haine numérique dans le pays, en supprimant les tweets racistes et xénophobes. Un employé de Twitter n'a pas pu s'empêcher de demander pourquoi aucune mesure n’était prise.


Le 22 mars, lors d'une réunion du personnel, un employé a demandé pourquoi l'entreprise s'abstenait d'utiliser son Intelligence Artificielle pour bannir les nationalistes blancs du site. Après tout, Twitter avait déjà introduit une série d'interdictions automatiques de comptes propageant la propagande de l'État Islamique. La réponse n'a pas surpris les utilisateurs de Twitter : les filtres de contenu créés pour identifier les discours de haine pourraient entraîner l'exclusion de personnalités politiques républicaines, a expliqué un responsable.

Le site « Motherboard » a analysé l'explication du responsable concernant le fonctionnement de l'algorithme :

« Avec chaque type de filtre de contenu, il y a un compromis », a expliqué ce responsable.

« Par exemple, lorsqu'une plate-forme exclut de manière agressive les contenus liés à Daech, elle peut également supprimer certains comptes inoffensifs qui postent en langue arabe. La société, en général, préférera le bénéfice d'interdire Daech au risque d’importuner quelques personnes innocentes. »


Au cours d'autres discussions vérifiées par Motherboard, cet employé a déclaré que Twitter n’avait pas adopté la même approche agressive à l’égard du contenu suprémaciste blanc, car les comptes collatéraux impactés pouvaient, dans certains cas, être ceux de politiciens républicains.

L'employé a fait valoir que, sur le plan technique, le contenu posté par des politiciens républicains pourrait être repéré par des algorithmes supprimant de manière agressive le matériel suprémaciste blanc. Bannir ces politiciens ne serait pas accepté par la société comme une concession à la dénonciation de toute la propagande suprémaciste blanche, a-t-il déclaré.

Alors, qui exactement pourrait potentiellement être banni si de tels filtres étaient créés ? Pour commencer, il y aurait le représentant de l'Iowa Steve King qui, pour la troisième fois, a tweeté la propagande de la suprématie blanche émise par un nationaliste blanc notoire. Ensuite, il y en a d'autres qui ont fait le boulot eux-même : Le candidat Républicain Paul Nehlen s'est fait bannir tout seul comme un grand après avoir publié un tweet raciste à propos du prince Harry et de Meghan Markle.

Twitter a confié à Motherboard que cette déclaration de l'employé « ne constitue pas [une] description précise de nos politiques ou de son application - à quelque niveau que ce soit ». Dans l'intervalle, Facebook a commencé à interdire explicitement le nationalisme blanc et le séparatisme blanc.

Cette nouvelle, bien sûr, arrive quelques jours à peine après que Donald Trump ait rencontré le PDG de Twitter, Jack Dorsey, pour se plaindre de perdre des abonnés. L'objet initial de la réunion était de discuter des moyens de « protéger la santé du débat public en prévision des élections américaines de 2020 et des efforts en cours pour répondre à la crise des opioïdes ». Au lieu de cela, elle s'est rapidement transformée en une série de questions personnelles sur les raisons de la chute du nombre de ses followers. Selon deux proches de Trump, ce dernier a également « plusieurs fois attiré l'attention des collaborateurs sur le fait que son prédécesseur, le président Obama, a eu plus d'abonnés sur Twitter que lui, même si - selon sa propre évaluation - il est tellement meilleur sur Twitter qu'Obama ».


Article traduit de l'anglais par Sleeping Giants France Source : https://www.yahoo.com/entertainment/twitter-won-t-autoban-neo-193850606.html

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