Négligence et inaction de Facebook, un business qui profite
Malgré les promesses, la modération des propos haineux sur Facebook n'est toujours pas à la hauteur. Plutôt que de bloquer à la source les partages de liens sur des sites néo-nazis connus, condamnés et interdits par la justice française, plutôt que de fermer les comptes Facebook "officiels" de certains de ces sites, plutôt que de se donner les moyens de contrôler et supprimer rapidement les propos haineux, racistes, antisémites, homophobes, menaçants, Facebook semble avoir d'autres priorités.
99% des 62 milliards d'euros de Facebook proviennent des recettes publicitaires. Ce sont les marques qui diffusent leurs publicités sur Facebook qui génèrent son revenu, et qui soutiennent financièrement son (in)action.
Pourquoi #StopHateForProfit ?
Le mouvement #StopHateForProfit a été initié par des associations antiracistes et de défense des droits civiques : NAACP, ADL, Common Sense, Free Press,Color of Change et Sleeping Giants USA, qui considèrent que les réseaux sociaux se doivent de fournir un environnement sain et sûr à leurs abonnés. Laisser délibérément le discours de haine proliférer (Facebook a même nommé le site ultraconservateur, raciste et misogyne Breitbart News "source sûre" et ajouté le site suprémaciste xénophobe "The Daily Caller" à sa liste de "fact-checkers") n'est plus acceptable.
Les entreprises qui diffusent leurs publicités ne sont plus prêtes à accepter n'importe quel contenu, leur responsabilisation croissante vis-à-vis de la qualité du réseau d'affichage programmatique en est la preuve.
Le mouvement #StopHateForProfit consiste à demander aux entreprises de s'engager à ne pas passer de publicités sur Facebook en juillet, pour protester contre la passivité de la plateforme à juguler la prolifération du discours de haine.
Quels effets ?
Pour la première fois, les décisions de Facebook sont contestées. Des centaines de marques, petites et grandes (The North Face, Patagonia, Ben & Jerry's, Verizon, Unilever, Coca Cola, Laurus...) lui signifient clairement leur désaccord avec sa politique coupable de "laisser-faire".
Le mouvement en général, et la décision de chaque nouvelle marque sont unanimement salués dans les médias nationaux et internationaux.
L'ampleur en est considérable, en Europe après les États-Unis, et s'amplifie de jour en jour. Le géant commence à plier. L'action Facebook a commencé à chuter de manière importante, poussant le réseau social à prendre en compte (mollement pour l'instant) les revendications de tolérance et de respect sur sa plateforme.
Pourquoi rejoindre #StopHateForProfit ?
De quel coté de l'histoire voulez-vous vous positionner ? Quelles valeurs éthiques et morales voulez-vous revendiquer et affirmer ?
De nombreuses marques ont déjà franchi le pas, et publiquement suspendu leurs publicités de Facebook en juillet. Il n'y a pas de petite action, le but n'est pas uniquement financier, mais également une affaire d'image. Facebook doit prendre conscience qu'une majorité d'annonceurs ne sont pas prêt à accepter sa politique de complaisance assumée avec la haine et l'intolérance.
N'ayez pas honte des valeurs que vous portez, soyez-en fiers, et montrez-le par cet acte qui va bien au-delà du symbole et de la déclaration de principe.
Sleeping Giants France
Collectif citoyen de lutte contre
le financement du discours de haine
Twitter : @slpng_giants_fr
e-mail : sgfrance@protonmail.com
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